De retour.




J’ai envie de reprendre un peu d’activité sur un blog.

J'ai songé pendant un temps à en créer un nouveau et puis en fait il suffisait que je change un peu le design de celui-ci. Je n'assume pas forcément tous les articles de ce blog qui me suit depuis 2013, soit depuis 6 ans, mais tant pis ça me permet aussi de voir mon évolution. 

Très récemment je suis retombée sur mes blogs d’adolescente et au-delà de la honte qui m’a submergée (écrire autant de conneries c’est pas possible…), je me suis surtout rendue compte que je prenais beaucoup de temps pour écrire à l’époque. J’avais une légère tendance à un peu trop raconter ma vie alors même que mes blogs étaient publics (et donc potentiellement lu par beaucoup trop de monde). Loin de moi l’idée de faire la même chose 15 ans plus tard mais ça n’empêche que j’aime toujours autant m’exprimer sur de nombreux sujets.




Je publie pas mal sur Instagram (notamment tous les livres que je lis) mais les réseaux sociaux ont leurs limites.

Premièrement, Instagram reste le réseau de l’apparence par excellence et j’ai beau dire que ça ne m’atteint pas réellement (je ne suis pas du genre à être complexée par les autres, du moins pas par le physique des autres) il faut se rendre à l’évidence : si, Instagram est anxiogène. Même quand on suit des super comptes de personnes super inspirantes, qui nous font avancer et réfléchir et qui ont des messages d’amour et qui vous encouragent à vous aimer tel que vous êtes. Inévitablement, on finit par se sentir moche et/ou con et/ou pas assez comme ci ou trop comme ça.

Deuxièmement, tous les réseaux sociaux vont vite, beaucoup trop vite. Je peux lire des threads intéressants sur Twitter (bien que ce soit le réseau que je déserte le plus ces derniers temps) (il a la palme de l’anxiogène !), lire des post intéressants sur Instagram et sur Facebook (quand on suit les bonnes personnes, tout cela peut vite être passionnant), mais ça reste fugace, éphémère. Je lis de moins en moins d’articles qui vont voir les choses en profondeur, qui analysent, qui décortiquent. Et j’ai parfois la sensation de devenir complètement conne. Parce que à côté des comptes inspirants et intéressants (mais anxiogènes) comme tout le monde je gogolise devant des bêtises, des vidéos de chaton, des vidéos de « ce qu’il va faire va vous étonner ». J’essaie de ne pas trop le faire, mais les contenus sponsorisés des réseaux sociaux me rattrapent très vite.

Troisièmement, je suis accro aux réseaux sociaux. Il faut l’assumer, le dire franchement. J’en ai – comme beaucoup je pense – un usage compulsif, sans réfléchir. Dès que j’ai trois minutes de temps dans ma vie, j’ouvre une appli, je regarde ce qui se déroule sous mes yeux, sans trop réfléchir. Puis une autre. Et encore une autre. Et je reviens à la première. Dans une boucle sans fin. J’essaie de faire en sorte que ce ne soit pas mon premier réflexe du matin, mais ça l’est. Je ne vais pas aux toilettes sans mon téléphone. Je me suis déjà dit « allez j’ai le droit d’y aller une fois, deux fois, trois fois par jour seulement » (sur mon téléphone, pas aux toilettes). Ou alors je me mets des limites de durée. Juste 15 minutes ! Ça marche quelques jours et puis j’oublie. Littéralement, j’oublie que je me suis dit ça. Je me désole moi-même. Prendre mon téléphone pour regarder ce qu’il se passe est de l’ordre du réflexe. Je n’y réfléchis pas, je ne le conscientise pas.



En fait ce qui m’ennuie le plus c’est que ça ne m’apporte pas que des mauvaises choses. Je suis des personnes ultra inspirantes sur Instagram ou même sur Twitter. J’ai arrêté de suivre certaines personnes que je suivais juste par curiosité parce que je voulais savoir ce qu’il se passait dans leur vie, des personnes qui ne m’intéressent pas, ne m’apportent rien intellectuellement. J’ai fait le tri dans mes réseaux. Mais en fait ce n’est pas tant le contenu le problème. Le problème c’est cet usage compulsif décrit plus haut. C’est quand tu fais de ton téléphone une espèce de doudou rassurant, qui te donne une contenance sociale dans les moments gênants, qui te donne l’impression de ne jamais être seule. Que le contenu soit « bon » ou « mauvais » ne change rien au fait que mon portable est quasiment greffé à ma main en permanence.

J’ai quelques limites quand même : quand je rentre chez moi le soir je peux le laisser toute la soirée dans le sac, je ne le regarde jamais au cinéma (rien ne m’agace plus que les gens qui regardent leur portable au cinéma), quand je suis avec des amis j’essaie aussi de ne pas le regarder, quand je suis au resto je le laisse dans le sac, dans les transports j’essaie de sortir mon livre plutôt que mon portable. Je m’astreins quand même à cela. Parce que le plaisir de lire passe – heureusement – au dessus. Mais parfois, cela reste compliqué de lire. Je suis tentée d’abandonner mon livre pour regarder (pour la 35ème fois) les réseaux sociaux. Mon temps de concentration a baissé. Je le vois. Plus jeune, je lisais plus vite je crois. Je lisais peut-être des choses différentes (pas d’essais philosophiques féministes à 16 ans) mais j’avais plus de patience. Mon cerveau était moins habitué à être tout le temps stimulé par des écrans.


J’aimerais réussir à trouver une forme d’équilibre. Prendre juste ce qui est bien sur les réseaux. Réussir à ne les consulter qu’une fois par jour. Prendre ce qu’il y a de bien à prendre. Et ne plus y revenir sans cesse.

Quel est le rapport avec ce blog ? J’ai envie de m’astreindre à écrire plus. J’ai toujours aimé ça. J’ai envie d’écrire sur des choses qui me tiennent à cœur, sans être restreinte par les limites des réseaux sociaux, aller plus loin dans l’analyse. Moins dans l’immédiateté. Mettre plusieurs jours à écrire un article. Ecrire – pourquoi pas - sur quelque chose qui n’est plus d’actualité, qui a fait le « buzz » il y a déjà 3 jours ! Sacrilège ! Et déserter un peu les réseaux sociaux.

Je n’aurais très certainement pas l’audience que je peux avoir parfois sur Instagram (wahou 50 likes !) mais je m'en fiche un peu. Je peux être lu par deux personnes ou même par personne, ce n’est pas bien grave. J’aime juste avoir une plateforme à moi où je peux m’exprimer.

Les photos sont des photos des Ardennes où je suis allée cet été (aucun rapport, c'est juste que les trouve jolies). 







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