There was just me ... Carrie Bradshaw.

Aujourd'hui je reviens vous parler d'une série. (JOIE ET BONHEUR)

The Carrie Diaries ou la série censée raconter l'adolescence de cette chère Carrie Bradshaw que nous avons pu suivre au cours de 6 saisons mouvementées et 2 films pas terribles (surtout le dernier qui est un placement publicitaire à lui tout seul et dont l'intrigue est aussi intéressante que les dernières chaussettes de ma grand-mère). 
Nous "retrouvons" donc Carrie quelques années avant qu'elle ne devienne cette espèce de connasse énervante, une jeune new-yorkaise bien dans ses Louboutins, version années 80, sans les talons, sans Miranda, Charlotte et Samantha (qui sont quand même un des gros intérêts de la série), toujours aussi petite, sans sa tête de cheval  (roh ça va) , toujours niaise (bizarrement à 16 ans ça passe mieux qu'à 30)
Carrie vit avec son pôpa et sa petite soeur quelque part - pas trop loin de NY faut pas déconner - en Nouvelle Angleterre. Elle a deux meilleures amies : l'intello et la plus "dévergondée", une ennemie jurée qui n'est autre que la peste du lycée, un pote gay qui s'ignore... Autour de tout ce petit monde gravite des histoires de coeur/cul avec le fameux Sebastian (un espèce de minet tête à claques) qui est un peu le Big de la Carrie adolescente. 




Maintenant que j'ai posé le tableau, on va pouvoir passer aux points forts de la série (accrochez-vous ils ne sont pas nombreux).
Les références - pas très subtiles - à Sex & The City. Par exemple quand Carrie dit : "Par pitié si à 30 ans je parle toujours de rencards et de garçons, étouffez-moi avec un oreiller" (ses potes auraient mieux fait de mettre à exécution ses volontés si vous voulez mon avis), bon c'est gros, mais en tant que fan de SATC, ça me fait sourire, ça me fait plaisir ce petit clin d'oeil.
Les fringues. On se situe dans les années 80, la plupart des tenues sont ultra colorés, pop, fun, en mode Like A Virgin de Madonna, Girls Juste anna Have Fun dans les oreilles et let's go poupée ! (okay je m'emballe) 

Voilà.

Vous le devinerez, le reste n'est malheureusement que point faible. Ce que je reproche le plus à la série c'est qu'elle est hyper planplan et prévisible à des kilomètres à la ronde, il n'y a pas d'intrigues, pas de rebondissements dignes de ce nom. Ca manque de rythme. Je pense sincèrement que le format ne correspond pas à la série. Autant en une vingtaine de minutes on pouvait s'y retrouver avec SATC, autant là c'est vite plat.
C'est machin qui sort avec truc, truc qui sort avec machin, machin qui en réalité veut se taper bidule. Des ados quoi. Et je pense sincèrement qu'il est compliqué de nos jours de "juste" faire une bonne série d'ados avec ces éléments-là. Aujourd'hui dans les séries dites pour ado, il faut du "drame", de l'action, quelque chose en plus, quelque chose de fascinant qui sort un peu du quotidien (je pense évidemment à PLL). Ou alors c'est moi qui suis trop vieille pour trouver ça intéressant.
Puis ici, j'ai du mal à m'attacher aux personnages. Il  ne sont pas très recherchés, pas très creusés, vite clichés (dur dur de faire une série d'ados sans clichés, à ma connaissance seuls Skins et Misfits y sont à peu près arrivés) et au final on s'en fiche un peu de ce qui leur arrive, ce qui est dommage pour une série "long format". On n'attend pas le prochain épisode. C'est plutôt le genre de série que je vais regarder d'un oeil en me mettant du vernis.

Les années 80 cette époque si discrète ... 


Pourquoi je regarde alors me dire-vous.
Je crois que dans le fond je suis une midinette (ah bon?) et j'aime bien les séries d'ado américaines (la fille qui se contredit elle-même). Depuis ma plus tendre enfance, j'ai une petite fascination pour les lycées américains. J'aime bien les voir déambuler des les couloirs avec leurs bouquins à la main, les mettre dans le casier, j'aime bien les intrigues nulles avec le footballeur et la pompomgirl (et souvent la fille moche qui finit avec le beau gosse - non sans être passé par la case relooking - bah oui quand même enfin !). J'aime bien cette ambiance américaine et je finis toujours par me demander si "en vrai c'est comme ça". Il y a vraiment des groupes aux Etats-Unis ? Les geeks d'un côté, les sportifs de l'autre ? Les pompom girls qui sont les reines du lycée ? Quand j'étais petite, je pensais qu'au lycée en France ce serait comme ça aussi (vous auriez du voir ma tête quand j'ai découvert que non).
Bref, on dérive du sujet initial. Surtout que pour le coup dans The Carrie Diaries, on ne retrouve pas vraiment cette ambiance (on n'est pas dans 90210...).



Je me demande à qui est destiné The Carrie Diaries. A quel public les scénaristes, producteurs, s'attendaient en faisant la série ? A qui cette série plait-elle vraiment ? Parce que les nanas qui regardaient SATC dans les années 90 doivent approcher de la quarantaine aujourd'hui et ne doivent pas franchement s'y retrouver là-dedans. Pour les ados, je doute que ça leur parle, la série se passe dans les années 80, pas de smartphone, pas de réseaux sociaux... ou alors je me trompe totalement sur les ados d'aujourd'hui et leurs attentes. Ne reste plus que les filles comme moi entre deux âges.

Bref, je ne parierais pas sur un très long avenir pour The Carrie Diaries (même si la série en est déjà à la saison 2) mais elle a le mérite de me divertir quand je mets du vernis !

Toutes mes excuses aux épileptiques pour ce gif un chouilla agressif.

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