Premier pas à Katmandou

Article initialement publié ici. 


 La longue route vers le Népal...

Départ de la maison vers 14h45 pour choper notre train pour l'aéroport Charles de Gaulle à 15h40.

On arrive à l'aéroport vers 17h et là s'en est suivie une (très) longue attente à l'aéroport puisque nous ne décollions qu'à 22h40. Dans notre zone d'attente avant l'embarquement, il y a des bornes d'arcade et la PS4 en accès libre, ce qui fait le bonheur de certaines voyageurs... Après des heures interminables, on embarque enfin dans cet avion. Nous sommes partis avec la compagnie Qatar Airways et les avions sont une bonne surprise : de la place pour les jambes entre les sièges, des repas plutôt bons, un bon choix de film récents à regarder, personnel aux petits soins... Moi qui n'ai l'habitude que des low-cost, ça me change !



On arrive à Doha au Qatar au petit matin, nous buvons un thé / café et puis on se promène un peu dans la zone internationale qui est immense. Outre les classiques clopes et gros paquets de chocolat, vous avez aussi la boutique du PSG, des dizaines de boutiques de luxe, des boutiques vendant des vêtements religieux et traditionnels, mais également la possibilité de s'acheter une "petite" voiture en duty-free. Normal. Bref, un aéroport qui contraste complètement avec celui de Katmandou que nous connaîtrons dans quelques heures. Cet étalage de luxe ne nous correspond pas vraiment à vrai dire.


Nos gueules floues de descente d'avion.




Qui veut une voiture ?

Ou peut-être un petit maillot du PSG ? 

Après plusieurs heures d'attente, on décolle direction Katmandou, on y atterrit vers 18h. A l'arrivée à l'aéroport, tu dois faire ton visa. Et c'est un peu le bordel. On est renvoyé à trois guichets différents, sans qu'on comprenne trop pourquoi, ni ce qu'on doit faire. On finit par piger ce qu'on attend de nous. Le visa coûte 25 dollars US. Ce qui est assez étonnant c'est que tu ne peux payer ton visa qu'en devise étrangère (Euro, Dollar...) et non en roupies népalaises. Quelques coups de tampons plus tard, on passe les douanes avec succès. On récupère nos bagages assez facilement, puis on retrouve le taxi qui vient de l'hôtel pour nous chercher. On commettra une première "erreur". Le mec qui nous aide à mettre nos valises dans le taxi (qui est différent du mec qui conduit le taxi, vous suivez ?), nous demande un pourboire. Je sors une liasse de billets, on lui donne je ne sais plus combien de roupies, il voit qu'on a des dollars et nous les réclame plutôt en dollars... On lui explique que ce n'est pas possible parce qu'on doit garder cet argent pour le trek. On comprendra bien vite que désormais il ne faut plus montrer qu'on possède des dollars... ! Les népalais sont bien plus intéressés par cette devise étrangère que par leur propre devise.

Léger contraste avec l'aéroport Qatari



Pardon Monsieur pour la photo du postérieur !

Katmandou nous voilà enfin !

On embarque dans le taxi dans les rues de Katmandou et c'est là que l'aventure commence. La circulation est TRÈS chaotique. En théorie, ils roulent à gauche, en pratique, ils roulent où ils peuvent.

La circulation est composée de plusieurs choses :

-les taxis, souvent remplis de touristes, ils permettent de circuler facilement dans la ville et ce n'est pas cher (rien n'est véritablement cher ici de toutes façons pour nous européens). Ils se débrouillent très bien dans la circulation népalaise. Et je les ai trouvé assez prudents de manière globale. A vrai dire, personne n'est vraiment imprudent dans cette ville, il y a tellement de monde et tout le monde roulant à sa sauce, il est rare de dépasser les 40km/heure.

-les motos, les scooters et autres engins motorisés à deux roues, ce sont eux les rois de la route ! Ils se faufilent partout. Fait étonnant : seul le conducteur du deux-roues porte un casque. On n'a jamais vu un passager de deux-roues porter un casque. Autre fait étonnant : on a vu des deux roues avec 4 personnes dessus. Oui vous avez bien lu. Souvent il s'agit de deux adultes deux enfants mais ça peut être aussi seulement des adultes. On a vu aussi des gens transporter toutes sortes de choses en scooter, comme des chaises de bureau, du bois... Ça surprend au début. On en a beaucoup ri, à regarder les chargements les plus improbables.

-les voitures de particuliers, souvent des gros 4x4 qui contrastent avec le reste des véhicules

-les bus. J'y reviendrais bien plus longuement quand j'évoquerais la fin de notre trek puisqu'on a eu la chance d'en prendre un pendant 8h30, ce qui nous a valu de beaux souvenirs et de belles crampes dans les jambes et dans les fesses. C'est le seul transport en commun de cette ville. Ils sont souvent bondés et pas en très bon état. D'après ce que j'ai compris, il y en a pas mal qui desservent Katmandou et les villes alentours, encore faut-il s'y retrouver dans tout ça ! Perso, nous on s'est surtout baladé en taxi...

-les piétons. Il n'y a pas de passage piéton, de signalisation, que ce soit au sol ou en l'air. Il n'y a que peu de trottoirs aussi. De temps en temps, il y a une ligne blanche au sol, histoire de tenter de réguler tout ça. Alors les piétons marchent le long de la route, sur la route et traversent comme ils le peuvent. Autant dire que la plupart des accidents concerne des piétons qui se sont fait renverser. Oui c'est dangereux, mais très honnêtement on finit par s'y habituer.

-les flics. Ça nous a beaucoup fait rire. De temps en temps, à certains carrefours, tu trouves des policiers qui tentent de réguler la circulation, certains y arrivent plutôt bien et d'autres sifflent très fort dans leur sifflet toutes les 5 secondes sans qu'on sache à quoi ça sert et surtout sans qu'aucun véhicule ne s'arrête.

-les vaches. Elles sont sacrées ici, alors elles se promènent comme bon leur semble et tout le monde les évite. Parfois elles s'installent au milieu de la route, sans que personne n'y trouve rien à redire, occasionnant des bouchons. Vous pouvez également croiser des chèvres, des chiens qui eux, n'étant pas sacrés, risquent bien plus leur vie !

-les klaxons, élément incontournable de la circulation népalaise, l'élément principal avec lequel vous devez conduire si vous entendez rester en vie sur la route. D'après ce que j'ai compris, il a été interdit il y a quelques années, mais ça n'est pas flagrant quand vous circulez en ville...

-les rickshaws. On les voit surtout dans les quartiers assez touristiques. Ils proposent de vous emmener un peu partout pour moins chers que le taxi. On en a pris un une fois pour tester. Pour nous c'est une manière nouvelle et sympa de voir la ville, mais ça nous a aussi donné l'impression d'être un espèce de riche blanc colon... C'est toute l'ambiguïté de ce genre de voyage de manière globale, mais j'y reviendrais très certainement plus tard.

Concernant la circulation, on peut le dire clairement : c'est un bordel monstrueux, mais de manière fort étonnante et surprenante, il y a une forme de "respect" dans tout ça. En France, quelqu'un vous fait une queue de poisson, vous refuse une priorité ou vous klaxonne, ça vous énerve et ça crée des conflits à base d'insultes et de gestes douteux avec le doigt. Ici, je n'ai jamais vu personne s'énerver. Vous passez votre temps à klaxonner et à passer les uns devant les autres, mais c'est comme ça qu'on conduit, ici.

Dans le quartier de Thamel, quartier touristique où nous étions, certaines rues sont devenues 100% piétonnes. Enfin ça c'est en théorie. En pratique "piéton" signifie en népalais : "tout le monde sauf les voitures et les bus", donc vous devez quand même faire gaffe aux scooters et moto.

La cour de notre hôtel aka le saint graal à Katmandou

LA bière de Katmandou, très important pour les nordistes

Bref, on découvre tout ça lors de notre premier voyage en taxi de l'aéroport à l'hôtel, un peu déphasé par les heures d'avion, les yeux grands ouverts, en se demandant un peu ce qu'on fout là quand même.

Instant un peu niais, mon regard a croisé celui d'une jeune népalaise installée dans un bus, qui m'a fait de larges sourires (non sans avoir d'abord craché par la fenêtre) (je reviendrais sur le crachat). Ce moment a duré quelques minutes avant que la circulation ne redémarre. Son visage avait l'air joyeux. C'était un chouette petit moment.

Le crachat, parlons-en tout de suite, car ça nous a accompagné pendant tout le voyage. Tout le monde crache, les hommes comme les femmes, même si de manière globale, j'ai plus vu les hommes le faire. Les gens crachent dans la rue sans soucis mais s'excusent quand ils éternuent... C'est une norme à laquelle je n'ai pas réussi à me faire en 15 jours de temps. En fait, ce n'est pas tant le crachat en lui-même le problème, c'est plus le raclement de gorge bien profond qui vient avant. Je n'y peux rien, j'ai trouvé ça dégoûtant pendant 15 jours, mais autre pays, autres mœurs...

L'hôtel et Thamel

Notre hôtel est situé à Thamel. Thamel c'est le quartier touristique de la ville, qui regroupe tous les hôtels de touristes et toutes les boutiques intéressantes pour les touristes : c'est à dire des magasins de souvenirs, des magasins de fringues (paradis du sarouel et du hippie ici !), des "supermarchés", des librairies, et surtout des boutiques pour se faire tout un attirail complet du parfait trekkeur (chaussures, sac de couchage, sac, vêtements...) mais attention la plupart des marques sont fausses. Mais même faux, c'est du made in Népal et ça peut être fabriqué dans de bonnes matières. Difficile de dire s'il faut acheter ou pas ces contrefaçons... Idem pour tout ce qui est cachemire, la plupart des boutiques vous garantissent du 100% cachemire, en réalité c'est plutôt du 20%, 30%, 40%... difficile de savoir le vrai du faux !

Dans les guides, ils ne proposent pas véritablement d'autres quartiers où loger ou d'autres quartiers à visiter. Tu ne visites pas Katmandou comme tu visiterais une ville en Europe, en flânant dans les rues de certains quartiers pour t'imprégner de la ville. Tu vas dans certains endroits pour voir certaines choses mais se balader dans la ville n'a que finalement peu d'intérêts, c'est à peu près la même chose partout : des magasins en bordure de voie, des maisons en plus ou moins bon état et la circulation bordélique...







Notre hôtel s'appelle le Buddha Hotel, il est situé dans le nord de Thamel. Notre chambre revêt tout le confort européen moderne : un grand lit double, des toilettes, une douche à l'italienne avec eau chaude. Le personnel est juste adorable. On a tellement apprécié cet hôtel qu'on décidera finalement de revenir là après le trek (on en avait réservé un autre initialement). Ce qu'on a le plus apprécié dans cet hôtel c'est sa petite cour intérieure, un havre de paix dans Katmandou ! Un vrai bonheur de s'y retrouver après l'agitation des rues de Thamel et de Katmandou en général. Katmandou est une ville polluée (c'est une cuvette entourée de montagnes), poussiéreuse et bruyante. Vous rentrez après une journée dehors, vous êtes couverts de poussière. Croyez-moi, dans ces moments-là, vous êtes contents non seulement de retrouver le calme de votre hôtel mais aussi une douche chaude.

A Katmandou, il y a souvent des coupures d'électricité. Au moment des "heures de pointe", en fin de journée souvent, le réseau électrique sature et vous vous retrouvez plongé dans le noir, pendant quelques secondes à quelques minutes, c'est sans doute ce qui explique qu'il n'y avait pas d’ascenseur dans notre hôtel. Si ça dure "longtemps", la plupart des hôtels de Thamel ont des générateurs de secours. De fait, on n'est jamais resté plus que quelques minutes dans le noir.





Pour ce premier soir, comme nous étions crevés (on a dormi un tout petit peu dans les deux avions, mais dur dur de s'endormir profondément) nous avons mangé à l'hôtel et nous sommes allés nous coucher tôt. A la népalaise ! Les népalais ont pour habitude de se coucher tôt et de se lever tôt. Le soleil se lève vers 4h là-bas... On a quand même goûté à la bière locale, qui s'appelle l'Everest (quel nom original) qui ressemble à une bonne pills. Cette première étape n'est peut-être pas des plus passionnantes pour celles et ceux qui s'attendaient à ce que je raconte des choses sur Katmandou mais ne vous inquiétez pas, ça va venir dès l'étape 2 !

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