Jour 7 Kyanjin Ri

Article initialement publié ici. 

Ce matin, direction le Kyanjin Ri ! Je me dis que quitte à être là, autant le tenter. Le Kyanjin Ri c'est elle. Une montagne à 4600m d'altitude et qui en cette saison n'est pas enneigée.

Nous commençons l'ascension de bon matin avec un sac pour deux avec quelques barres de céréales, nos fameux petits granules de coca en homéopathie et de l'eau. Notre cher porteur nous accompagne, toujours en baskets et toujours en fumant des clopes... (oui oui même à 4600m il fume). Au début, nous sommes à l'ombre, puis nous rejoignons le côté de la montagne qui est ensoleillé. Nous voyons peu à peu le village en bas devenir tout petit et les paysages sont de plus en plus grandioses !

Le secret d'une ascension réussie ? Y aller lentement. Très lentement. Au tout début, sur les premiers mètres, tu es essoufflé, ton cœur bat très vite et tu te dis que ça va être difficile. Et en fait, surprise, le corps est bien fait, il s'adapte, se régule et tu arrives à trouver ton souffle et à avancer correctement. Encore une fois j'ai été très surprise par moi-même, j'avançais plutôt bien et assez "facilement". C'était même plutôt agréable cette ascension. Ce trek m'aura montré que je peux faire me faire confiance et que j'ai bien plus de ressources que je ne le pense.

Sur le chemin, nous retrouvons deux galloises très sympathiques que nous avons croisé tout le long du trek !

Après 1h30 - 2h de marche, il est 9h du matin et nous arrivons enfin au sommet. Et je ne peux m'empêcher de verser quelques larmes. Je suis émue d'être là-haut, d'y être arrivée. On l'a fait. On est monté tout là-haut. C'est notre Mont-Blanc à nous. On est très fiers d'être là-haut. Les paysages sont juste exceptionnels. Encore maintenant, plus d'un mois après l'avoir vécu, je suis émue en écrivant cette étape.

C'est déjà le moment de redescendre malheureusement... !

Nous retournons au village pour manger. Et là comme dit mon compagnon de voyage, le reste n'est qu'une longue route retour vers la maison. Nous devons marcher encore deux jours, puis prendre un bus jusque Katmandou, puis un taxi jusqu'à l'hôtel, puis un taxi jusqu'à l'aéroport, puis un premier avion jusque Doha, puis un second avion jusque Paris, puis un train jusque Lille et enfin un métro jusqu'à la maison. Ça en fait des transports ! (rien de très écolo dans tout ça malheureusement !)

Nous avions la possibilité de rester un peu à Kyanjin Gompa mais nous décidons de commencer à descendre dès aujourd'hui, histoire de ne pas avoir une trop grosse journée de descente le lendemain.

Nous redescendons donc jusqu'à Langtang Village où nous assistons à une cérémonie bouddhiste dans la salle commune du village (pour le séisme). On se met dans le fond, on essaie de se faire discret mais on peut pas s'empêcher de se dire qu'on fait un peu voyeur, même si notre guide nous affirme qu'il n'y a pas de soucis. Nous finissons par les laisser tranquilles et rentrons dans notre lodge. Décidément le bouddhisme nous impressionne beaucoup... Je n'ai aucune photo de cette cérémonie, d'une part parce qu'il n'y avait rien à prendre en photo à proprement parler, ils sont juste réunis dans la même pièce, assis par terre et un lama récite des textes sacrés, d'autre part parce qu'encore une fois, j'estime qu'il faut aussi les respecter. Ce qui est pour nous fort surprenant et atypique reste leur quotidien. Je n'irais pas prendre en photo des gens en train de prier dans une église en France, je ne vois pas pourquoi je les prendrais eux en photo en train d'exprimer leur culte. Certains souvenirs sont aussi bien dans la tête. Comme c'est une cérémonie pour les gens décédés dans le séisme, ils ont rajouté des drapeaux sur le mémorial. C'est hyper impressionnant. Notre lodge du soir est d'ailleurs tout près du mémorial et je ne peux pas m'empêcher d'avoir quelques frissons à l'idée de dormir juste à côté de cet endroit. Mon compagnon de voyage me dit que ce n'est pas plus étrange que de dormir à côté d'un monument aux morts sur la place de n'importe quel village en France...

Le soir nous sommes un peu bloqués dans la salle commune de la lodge, un gros orage sévit dehors. Il y en aura eu tous les soirs lors des derniers jours du trek (quand nous sommes haut dans les montagnes). C'est l'occasion encore et toujours de jouer aux cartes et surtout de rire avec une petite fille très mignonne qui joue à cache-cache avec nous.

Vous l'aurez compris, j'ai moins de photo concernant la descente puisque ce sont les mêmes paysages. Je vais donc condenser les dernières étapes en un seul article.

Commentaires

Articles les plus consultés